Table des matières

Projet ateliers cuisine : Vivres communes

Présentation du projet

Ce dossier a été présenté lors de la réunion inter-communale en présente des représentants de la préfecture de Gironde et des communes du GPV.

Après une présentation de quelques minutes les échanges ont abordé les aspects suivants.

1) Les apports direct aux publics bénéficiaires et aux territoire en QPV, des communes/ de la Métropole

2) L'insertion éventuelle de l'action dans une collective/partenariale notamment avec les villes, les organismes de droit commun et de services publics, d'autres acteurs structurants du territoire.

3) Les besoins non couverts, à notre sens, et donc les possibilités/nécessités d'évolution ou de nouer des partenariats éventuels pour enrichir ou améliorer les impacts de l'action.

4) Eventuellement, l'intérêt pour notre structure (montée en compétence, développement, complément pour la réalisation de votre projet associatif ou de vos missions principales).

### Territoire

* Bordeaux-Cenon Benauge/Henri Sellier /Léo Lagrange
* Cenon-Floirac Palmer/LaSaraillère/8mai1945/Dravemont
* Floirac Jean-Jaurès
* Lormont Carriet
* Lormont Génicart Est
* Lormont Alpilles-Vincennes /Bois Fleuri

### Objectifs

Le projet vise à contribuer à la sensibilisation des populations sur l’alimentation saine en rendant accessible la démarche de consommation de produits locaux et issus de l’agriculture biologique
Ce projet s’appuie sur un groupement de producteurs locaux et de consommateurs souhaitant favoriser les échanges entre les populations autour des pratiques culinaires.

Cette proposition s'appuie sur les diagnostics établis par l'inspection générale des affaires sociales et l'ARS constatant que les formations et informations de prévention de l'obésité ou de la précarité alimentaire n'atteignent pas les publics en difficulté sociale qui ont du mal à s’approprier les modèles alimentaires qui leurs sont communiqués selon une démarche « descendante », prescriptive, et coupée d’une pratique

Le dispositif d'animation consiste dans la réalisation d'ateliers de cuisine collaboratifs dans le but de développer une meilleure cohésion sociale (pilier 2 orientation 11, pilier 3, orientation 16 et 17).
En fonction des lieux d'accueil et des partenaires de chacun de ses ateliers un travail de médiation sera mené en amont pour identifier les habitants désirant participer, recenser leurs envies, leurs besoins et leurs savoir-faire par les structure d'animation sociale partenaires de proximité. (pilier 1 / orientation 1 travailler en réseau)
Lors de l'atelier, un intervenant extérieur sera présent pour transmettre des savoir-faire en se prétant au défi consistant à cuisiner uniquement les produits issus du circuit court.

Le but de l'atelier est triple : valoriser les savoir-faire des habitants, documenter les pratiques pour pouvoir les reproduire chez soi et faire à manger pour un groupe de personnes afin de partager un moment de convivialité.
La documentation des savoir-faire sera outillé par une plate-forme numérique et chacun pourra facilement contribuer à son enrichissement.
Au terme d'une année d'atelier, un événement “la cuisine locale des quartiers” pourra être mis en place afin de favoriser les échages au sein du territoire concerné.

Le financement recherché permet de rémunérer les intervenants extérieurs et de créer un emploi de coordinateur / animateur au terme de l'expérimentation d'un an.

Ce projet a été récompensé par le trophée coup de coeur Bordeaux Métropole en décembre 2016 ce qui permettra d'engager des dépenses d'investissement pour le métériel de cuisine nécessaire à l'organisation des ateliers.

### Les partenaires pressentis

* Floirac : centre social, épicerie solidaire, école Pierre et Marie Curie
* Lormont : association Didée, régie de quartier, espace de co-working solidaire Home à tout faire
* Cenon : centre social, restaurant d'insertion l'Atelier, association Obaoba, Musique de Nuit, Apafed, Resto du Coeur

Les intervenants pressentis :

Bénédicte Lambert : cuisinière indépendante
Paulette Marero : chef du restaurant Papilles et compagnie
Vivien Durand (Chateau du Prince Noir),
Tanguy Laval (Garopapilles)
Nicolas - Magie (Saint-James)
Zerock - La cape
Christophe Girardot (Gujan Mestras)
Philippe et Catherine Allaire (Carbon-blanc)

Assistance technique et méthodologique Bdx Métro et partenaires

Voir chèques cadeaux

Descriptif du projet détaillé

Mise en place d’ateliers de cuisine collaboratifs dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville de la rive droite (Benauge - Henri Sellier - Léo Lagrange QP033009,, Cenon Palmer - Saraillère - 8 Mai 45 – Dravemont QP033012, Alpilles-Vincennes-Bois Fleuri Lormont QP033018, Genicart Est Lormont QP033017, Carriet Lormont QP033016, Floirac Jaurès QP033014)

Axes d'animation

Contribuer à la sensibilisation des populations sur l’alimentation saine en rendant accessible la démarche de consommation de produits locaux et issus de l’agriculture biologique. Ce projet s’appuie sur un groupement de producteurs locaux et de consommateurs souhaitant favoriser les échanges entre les populations autour des pratiques culinaires.Réaliser des ateliers autour de la cuisine

Fédérer les associations locales autour du partage de culture au travers de la nourriture
Par exemple, relations avec association Obaoba qui a un lieu à disposition dans la cité Cellier qui dispose de moyens pour cuisiner
Travailler sur les axes intergénérationnel, inter-culturel
Réinvestir dans le pot commun

Objectifs du projet :

Contribuer à la sensibilisation des populations sur l’alimentation saine en rendant accessible la démarche de consommation de produits locaux et issus de l’agriculture biologique. Ce projet s’appuie sur un groupement de producteurs locaux et de consommateurs souhaitant favoriser les échanges entre les populations autour des pratiques culinaires.

Ce projet répond au besoin de prendre en compte la précarité alimentaire, la mixité sociale, et la consommation durable par la sensibilisation à l’agriculture locale et la valorisation des savoir-faire traditionnels par l’échange de recettes ou de pratiques culinaires.

On évalue les dépenses alimentaires des familles précarisées à une moyenne de 2,60 € par jour et par personne. Elles seraient estimées à plus de 6 € pour la population en général.

Source « Alimentation et état nutritionnel des bénéficiaires de l’aide alimentaire » Etude Abena, 2004-2005 – Rapport de l’étude épidémiologique.

Description du projet :

L'alimentation recouvre un ensemble d’enjeux sociaux, économiques, sanitaires et environnementaux majeurs qui ont justifié pour le Ministère chargé de l'Agriculture et de l'Alimentation, le renforcement de l'intervention publique en matière d'alimentation. En intégrant toutes les dimensions de l'alimentation, le Programme national de l’alimentation (PNA), s’articule, par-là même avec le Programme National Nutrition Santé (PNNS), et vise notamment à assurer à la population l’accès, dans des conditions économiquement acceptables par tous, à une alimentation sûre, diversifiée, en quantité suffisante, de bonne qualité gustative et nutritionnelle, produite dans des conditions durables.

En Aquitaine, ne convention signée entre la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la forêt (DRAAF) et l’agence régionale de la Santé (ARS) en juin 2012, a donné un cadre pour l'association de leurs expertises et moyens respectifs afin de piloter ensemble ces politiques publiques régionales et mener ensemble des actions conjointes. En outre, ces deux institutions ont choisi de décliner conjointement, et avec leurs partenaires , ces politiques au travers du Programme « Manger mieux, bouger lus en Aquitaine» (MMBPA). Ce programme vise notamment à promouvoir la qualité de vie, le bien-être par l’alimentation et à prévenir les maladies chroniques en s’attachant à ne pas creuser les inégalités de santé en matière de nutrition, en proposant des stratégies d’interventions prioritaires aux différentes périodes de la vie, et pour différents publics.

L'alimentation et l'activité physique sont des déterminants clés du bien-être et de certaines pathologies répandues (maladies cardio-vasculaires, hypertension, obésité, diabète, et certains cancers). De multiples actions en la matière sont menées sur le territoire aquitain, impliquant une grande diversité d'acteurs. L'ARS a donc souhaité, au travers du programme régional “ Manger mieux, Bouger plus en Aquitaine ” (MMBPA), renforcer les synergies des acteurs impliqués et étoffer les actions. La mise œuvre de ce programme, animée par l'ARS, la Direction régionale de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) et le Rectorat, repose sur une gouvernance partagée associant institutions (Etat, collectivités, régimes d'assurance maladie - CPAM, CARSAT, MSA, RSI) et acteurs de terrain (associations-IREPS, REPPOP-, réseaux).

Toutefois l’accès aux actions de prévention, notamment en matière de surpoids et d’obésité (lutte contre la prévalence de l’obésité qui est passée de 11,6 pour 100 habitants en 2006 à 13,7 pour 100 habitants en 2009 soit une augmentation de 18 % en 3 ans) à destination des populations en situation de vulnérabilité reste difficile en raison notamment d’une méconnaissance de l’impact de l’alimentation, de l’importance de l’éducation au goût, par la découverte de recettes et la sensibilisation aux impacts environnementaux.

Le plus remarquable est que la fréquence de cette maladie est inversement proportionnel aux revenus : une personne sur cinq est touchée dans les familles disposant d’un revenu mensuel inférieur à 900 euros, contre une personne sur vingt parmi celles qui gagnent plus de 5301 euros par mois. D’après le rapport de l’agence régionale de la santé en Nouvelle-Aquitaine 2010-2015, Les comportements alimentaires et la sédentarité exercent une influence directe sur la surcharge pondérale, l’obésité et le diabète, avec une telle augmentation de la prévalence annuelle (+ 5 % par an pour l’obésité, 4 % pour le diabète en Aquitaine) que l’on est à même d’évoquer le terme « d’épidémie ». En termes de prévalence de l’obésité et du diabète, l’obésité et du diabète, l’Aquitaine se situe dans une position plutôt favorable par rapport à la moyenne des régions métropolitaines mais ceci ne doit pas masquer le fait que la modification des comportements dans le domaine de la nutrition et de l’activité physique constitue un enjeu de premier plan en matière de baisse de la mortalité prématurée et de diminution du volume de la population atteinte de maladies chroniques, et plus particulièrement de pathologies cardiovasculaires. Le taux de prévalence de l’obésité et du surpoids parmi les enfants à l’entrée en CP atteignait 9,35 % en 2009.

Selon une enquête réalisée en Aquitaine entre novembre 2004 et janvier 2005, auprès d’un échantillon de collégiens et lycéens, 13,1 % des garçons et 10,1 % des filles souffrent de surpoids (obésité exclue). La prévalence de l’obésité est de 2,4 % chez les garçons et 1,4 % chez les filles. La prévalence de la surcharge pondérale (obésité incluse) diffère significativement selon l’âge. Elle est maximale entre 11 et 14 ans (17,6 % à 12 ans) puis oscille entre 9 % et 13 % au-delà de cet âge.
Il est donc important de faire prendre conscience qu’il possible de s’alimenter sainement à un coût réduit et que de nombreuses ressources locales sont disponibles pour accompagner cette démarche au niveau individuel et collectif.

De plus ce dispositif viendrait en appui aux actions en faveur de la mixité sociale en utilisant la pratique culinaire et en s’appuyant sur les différentes traditions présentes dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

L’idée de ce projet est en effet issue du désir formulé par les adhérents de l’association d’élargir le cercle des familles rencontrées lors des distributions hebdomadaires de l’AMAP. Cette volonté d’amener les populations des quartiers prioritaires de la ville et des quartiers pavillonnaires à développer des actions ensemble repose sur le constat que le territoire des communes de la rive droite, comme d’autres souffre actuellement d’un repli identitaire qui enclave les populations à l’intérieur de territoires physiques et mentaux. L’alimentation et la cuisine apparaissent à tous comme un vecteur porteur du désenclavement des quartiers et des mentalités en œuvrant sur ce qui nous rapproche plutôt que sur ce qui nous sépare.

Plutôt que de chercher à attirer les populations des quartiers prioritaires de la ville dans un lieu qui ne correspond pas à leur représentations culturelles se projet se propose de mettre en place un dispositif mobile qui vient à la rencontre des populations là où elles résident. Cette démarche n’est bien sûr pas condescendante et ne vise pas à apporter la « bonne parole » aux habitants de ces quartiers. La démarche de co-construction et de valorisation des savoir-faire des habitants des quartiers est au contraire issue de la volonté de valoriser les talents et les initiatives locales existantes dans ces quartiers.

L'association Gourmandignes a inscrit dans ses objets le regroupement des consommateurs conscients et désireux de s'impliquer dans l'économie solidaire, la mise en relation des consommacteurs et des producteurs et le réenchantement d'un lien social entre le monde urbain et le monde rural.

Après 5 ans d'existence, le soutien actif à 13 producteurs en agriculture respectueuse des hommes et de l'environnement situés dans un rayon de 250 km et le regroupement de 92 adhérents désireux de partager les aléas de production et développer la solidarité de proximité, notre association souhaite s'engager dans un nouveau projet qui prolonge ces orientations initiales.

Située sur la commune de Cenon, au pied du parc des Coteaux, l'association Gourmandignes organise depuis 5 ans des distributions de produits agricoles en essayant d'articuler les intérêts des producteurs et ceux des consommateurs. Tout en fournissant aux producteurs une visibilité financière leur permettant de s'inscrire dans la durée , elle propose aux adhérents un mode de consommation respectueux de leur environnement au meilleur prix. Pour cela nous organisons depuis 2 ans des journées portes ouvertes pour faire déguster les produits locaux distribués dans le cadre de notre association pour le maintien de l'agriculture paysanne de proximité aux habitants des quartiers qui entourent le lieu de distribution. Aujourd'hui ce sont près de 100 familles qui fréquentent ce lieu de convivialité et de rencontre avec des agriculteurs qui nous nourrissent.

Malgré la centaine de familles actuellement adhérentes, nous sommes conscients que cette démarche de consommation est exigeante et que nous n'avons que partiellement atteint notre objectif visant à la rendre accessible au plus grand nombre. Nous devons aujourd'hui travailler pour faire évoluer les représentations qui empêchent le développement de cette alternative à la grande distribution.

C'est pourquoi nous souhaitons, avec votre aide, proposer en 2016 la réalisation d'ateliers de cuisine en relation avec plusieurs associations avec lesquelles nous avons d'ors et déjà initié des collaborations.

Au travers de la mise en réseau de ces différentes associations locales (Obaoba, association culturelle à Cenon, centre social La Colline, régies de quartier de Cenon et de Lormont, foyer de jeunes résidents de Lormont, restaurant associatif saveurs métisses, centre culturel Le Rocher de Palmer), nous proposons de réaliser des ateliers de cuisine participatifs dans ces quartiers avec les habitants. Ces moments de partage seront animés par des intervenants extérieurs (chefs, cuisiniers, restaurants associatifs, habitants, adhérents bénévoles) et par les bénévoles des différentes associations impliquées. L'objet de la demande d'investissement concerne l'achat de matériels pour cuisiner et stocker les produits de ces ateliers collectifs. En fonctionnement, nous sollicitons l'aide de la métropole de Bordeaux pour la rémunération des professionnels ou animateurs qui animeront des demies-journées de convivialité autour de la cuisine des produits des producteurs avec lesquels nous travaillons actuellement. Un budget communication et coordination est également demandé en vue de faire connaitre cette initiative et éventuellement de financer des heures pour un médiateurs chargé d'entretenir et de développer les relations avec les associations à mettre en réseau.

Nous sommes persuadés que la cuisine est un formidable moyen de recréer une dymanique de convivialité et d'échange de proximité. Elle permet de rassembler les cultures diverses qui constituent une des richesse de ce territoire de la rive droite en mutation. Elle permet également de travailler le lien intergénérationnel et de valoriser la mémoire des savoir-faire conservée par les anciens. A ce titre, un lien avec l'initiative du Grand Projet des villes de la rive droite est imaginé, ainsi que l'utilisation de la plate-forme habitat lieu mémoire mise en oeuvre récemment.

Dans le même ordre d'idée, ce projet permettra de développer un partenariat avec l'association Obaoba dont l'objet est de réaliser des manifestations culturelles sur Cenon sur le thème de l'identité, de la culture et de la vie de quartier. Cette association conduit actuellement un projet de résidence d'artiste à la cité Cellier, situé sur le périmètre du plan national de rénovation urbaine et dispose d'un local mis à disposition par le bailleur social Domofrance. Celui-ci pourrait être un lieu propice à l'organisation d'un atelier associant les habitants du quartier, les adhérents de l'association et des ressources de médiation.

Un partenariat est également en cours de réflexion avec la résidence Génilor gérée par l'association Habitat Jeunes des Hauts de Garonne en vue d'organiser un point de distribution complémentaire pour les producteurs qui travaillent avec notre association. A partir de ce lieu de distribution, l'association dispose de moyens de médiation pour travailler à la fois l'insertion de la résidence dans son environnement et la sensibilisation des jeunes résidents à la question de l'alimentation durable.

Les recettes de cuisine sont également un des éléments de notre patrimoine commun et constituent un mode à la fois ludique et pédagogique de valorisation du travail réalisé par les producteurs avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années. Elle permettent d'intégrer des citoyens issus de cultures diverses et de rendre plus accessible le nécessaire changement de comportement qu'implique l'engagement dans une démarche de consommation responsable et durable.

Des associations œuvrant dans le domaine de la santé, notamment les centres d’animation, adressent en partie ces besoins mais de manière ponctuelle. Ce dispositif permettrait d’accompagner les habitants dans le temps en contextualisant les ateliers dans les lieux d’habitation et en les co-construisant à partir du désir des populations. La fondation Louis Bonduelle et le secours populaire français se sont associés pour créer la « ronde des légumes » en organisant des ateliers dans les permanences du secours populaire. Ce programme pédagogique est fondé sur les échanges entre les animateurs bénévoles et les participants bénéficiaires, le parcours de découverte des légumes en résultant s’organise autour de quatre thèmes : Vive les légumes, mangeons des légumes, à table, les légumes et la fête des légumes.
Le PADES, Programme d’Autoproduction et Développement Social, association reconnue d’Utilité Sociale, a également mise en place des ateliers cuisine visant à favoriser l’autonomie alimentaire des individus.
De manière similaire l’IREPS, instance régionale d’éducation et de promotion de la santé, a mis en place des ateliers nutrition-précarité en Occitanie /Pyrénées-Méditerranée pour faciliter la cuisine à petit prix.
L’éducation nationale soutient également des projets de sensibilisation des collégiens au goût et à l’alimentation saine.

Ce projet se propose d’articuler la démarche de soutien à l’agriculture locale et celles plus ancienne d’animation de proximité en accompagnant les populations dans la démarche de changement de pratiques. Il se propose également d’utiliser le numérique pour valoriser les savoir-faire locaux en construisant une carte numérique des recettes proposées lors des ateliers et celles conçues par les participants. Cette carte s’appuierait sur un ensemble de fiches recettes co-construites avec les participants. Ce dispositif s’appuie sur 2 applications issues du logiciel libre ; Umap (http://umap.openstreetmap.fr/fr/) est un outil simple de réalisation de cartes en ligne s’appuyant sur la base de données ouverte open street map (http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Page_principale). Pour la co-création de recettes, l’application utilisée est l’outil multibao (http://www.multibao.org/) qui simplifie la création d’espace de documentation pour des communautés de pratiques.

L’agriculture locale vise à raccourcir les circuits de distribution des denrées alimentaires en soutenant l’activité de producteurs agricoles à proximité des foyers de forte densité de population (métropole bordelaise) par la mise en place de réseaux de distribution de proximité. Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, structurée au niveau national autour du mouvement inter-régional MIRAMAP, contribue à soutenir l’activité des paysans et à structurer une offre de distribution en circuit court à destination des habitants, principalement en milieu urbain ou péri-urbain. Cette offre contribue à rendre cette démarche de consommation et d’alimentation plus accessible en réduisant les coûts d’achats, en développant les compétences culinaires par l’échange de savoir-faire et en contribuant au soutien financier de l’activité des producteurs.

Notre projet se propose de s’appuyer sur une dynamique créée localement il y a 5 ans en animant localement à partir d’une pratique très consensuelle (la cuisine) des échanges entre habitants. Il contribuera à mettre en avant de nouvelles habitudes de consommation.

En déplaçant les activités de l’AMAP au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville, il contribuera à animer des lieux de rencontre habitants pour favoriser les échanges et les partages de savoir-faire. Il s’appuiera sur des structures d’animations locales et sur des lieux implantés dans les quartiers des communes de la rive droite pour faire connaître les produits accessibles localement et faciliter leur appréhension au travers de la valorisation des pratiques culinaires traditionnelles. Des contacts ont déjà été établis avec l’association Obaoba qui mène actuellement un projet de résidence culturelle dans le quartier Cellier à Cenon à l’aide de financements de Domofrance, de la fondation de France, de la ville de Cenon et du Département de la Gironde, avec l’association Musique de Nuit qui opère la programmation musicale du Rocher de Palmer et souhaite développer des activités avec les habitants de Palmer, avec l’association Home à tout faire qui va prochainement ouvrir un espace de co-working social dans le quartier des Iris à Lormont, avec la régie de quartier de Lormont autour de leur projet de pavillon du compost ainsi qu’avec l’association DIDEE basée dans le quartier Brassens-Camus à Lormont. Ce projet bénéficie également de l’accompagnement du social Lab du Grand Projet des Villes.

Le projet se propose de mettre en relation des habitants des communes de Cenon, Floirac et Lormont et les adhérents de l’association Gourmandignes, acteurs du soutien à l’agriculture de proximité. Pour organiser cette mise en relation, une plate-forme de gouvernance ouverte sera mise en place à l’aide de l’application framavox réalisé à partir de l’application Loomio (https://www.loomio.org/). Elle permettra d’identifier les dispositifs qui correspondent aux attentes des habitants des quartiers dans lesquels seront organisés les ateliers culinaires.
Dans le cadre des ateliers culinaires, des repas seront organisés entre les participants pour favoriser les échanges et renforcer l’interculturalité.

Notre projet vise à favoriser la rencontre entre les méthodes d’animation issues de l’Education Populaire basées sur l’apprentissage et la transmission de savoir-faire et les dispositifs visant à valoriser les producteurs locaux et à encourager la consommation de proximité. Il a pour objectif de favoriser le développement de modes de consommation durables en adressant les problématiques de santé et de précarité alimentaire. Il s’appuie sur les circuits courts mis en place dans le cadre des AMAPS et le soutien à la solidarité inter-générationnelle et inter-culturelle.

C’est un projet participatif qui favoriser l’économie de proximité en répondant aux besoins des populations en terme de lien sociale, d’apprentissage par la pratique et de valorisation des quartiers et de leurs habitants. De plus ce projet vise à contribuer à la capacité des populations en situation de précarité alimentaire d’apprendre à se nourrir sainement et à bas coût.

Ressources

Ce projet est issu de l’expérience accumulée par les membres fondateurs de l’association qui œuvrent depuis 5 ans à la mise en relation de producteurs locaux et d’habitants autour du projet de développement de circuits courts d’approvisionnement, de soutien à l’activité agricole de proximité et à la participation à des événements culturels sur le territoire de la rive droite de la métropole.
Pascal Romain, membre fondateur et coordinateur général de l’association est chargé de mission numérique au Département de la Gironde. Il apporte sa compétence dans le domaine du numérique, sa connaissance des méthodes d’animation de projet et de coordination de partenaires.
Irène Dafonte, artiste comédienne, intervient depuis plusieurs années dans le quartier Bordeaux-Nord en construisant avec des femmes du quartier une pièce de théatre présentée à la fin du dispositif lors de plusieurs représentations.
Elie Sloïm, chef d’une entreprise basée à Cenon dans le domaine de la qualité des sites Internet. De par son activité de management et de consultant il met à disposition du projet ses capacités d’animation et de gestion.
Isabelle Pellet est responsable d’un laboratoire pharmaceutique basé à Cenon et employant 20 salariés. Elle mettra à disposition du projet son dynamisme et ses compétences gastronomiques.
Claudie Berthant est enseignante à l’école Bon Pasteur dans le quartier Saint-Michel à Bordeaux après avoir travaillé pendant 10 ans à l’ITEP Bellefonds. Elle mets à disposition du projet sa connaissance des publics infantiles et des dispositifs pédagogiques à destination des publics fragiles.
A l’occasion de l’action de prospective, concertation pour l’aménagement de l’ouvrage soutenant la nouvelle voie ferrée, l’association a participé à l’événement « Le Tube » organisée par le bureau d’étude Le Bruit du frigo pour le compte de RFF et de la ville de Cenon en organisant une buvette et une offre de restauration pour les participants les 19 et 20 mars 2016. L’association organise également 2 fois par an des animations portes ouvertes dégustation favorisant les échanges entre adhérents et visiteurs.

Publics cibles

Les cibles principales sont les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville de la rive droite (Benauge - Henri Sellier - Léo Lagrange QP033009,, Cenon Palmer - Saraillère - 8 Mai 45 – Dravemont QP033012, Alpilles-Vincennes-Bois Fleuri Lormont QP033018, Genicart Est Lormont QP033017, Carriet Lormont QP033016, Floirac Jaurès QP033014). A l’intérieur de cette cible on peut distinguer les enfants et les jeunes adolescents qu’il faut parvenir à intéresser aux modes d’alimentation sains et au patrimoine culinaire de leur pays d’origine pour ceux issus de l’immigration. La deuxième cible concerne les personnes âgées dépositaires d’un savoir-faire traditionnel et souffrant de la diminution de leurs ressources financières. La troisième cible est constitué par les bénévoles non issus de ces quartiers mais souhaitant aller à leur rencontre par engagement citoyen.

Animation

L’atelier culinaire principal consistera à cuisiner un panier de légumes de saison. Les professionnels de la restauration qui seront sollicités pour ces ateliers ou les bénévoles adhérents de l’association Gourmandignes souhaitant partager leurs savoir-faire seront mis au défi de préparer un repas pour les participants à l’atelier. Au cours de la première étape consistant à préparer les légumes, plusieurs aspects de sensibilisation pourront être abordés comme la valorisation de toutes les parties des légumes en fonction du type de plat proposé.
Au cours de cet atelier plusieurs défis peuvent être proposés aux participants :
• cuisiner le plus de plats différents à partir des légumes présents dans le panier
• cuisiner pour 4 personnes pour un montant défini
• apprendre à faire des conserves
• conserver les propriétés nutritives des légumes pour réduire les quantités nécessaires aux besoins alimentaires
Un atelier sur la fabrication de soupes sera également proposé. Une attention particulière sera apportée à la saisonnalité des légumes en proposant la soupe du mois en fonction des légumes disponibles dans le panier. Ce dispositif permettra d’aborder les textures et les propriétés des différents légumes en vue d’identifier les combinaisons qui fonctionnent.
Un atelier sur la fabrication de conserves de légumes sera également proposé. Il permettra d’aborder les règles de préparation pour garantir une bonne conservation, le matériel nécessaires et les différentes modalités de conservation.
Chaque atelier sera proposé sur une base mensuelle à hauteur d’une demi-journée. Il rassemblera jusqu’à 12 participants et se terminera par un repas convivial pour une vingtaine à une trentaine de personnes . Chaque atelier fera l’objet d’une documentation avec la réalisation d’une fiche pratique postée sur Internet en parallèle de la réalisation de l’atelier. Ces ateliers seront encadrés par 1 spécialiste de la gastronomie, 3 adhérents de l’association Gourmandignes et un animateur local en relation avec les habitants du quartier dans lequel se déroulera l’atelier.

Les ateliers-cuisine : un outil pertinent au potentiel sous-utilisé.


Définition d’un atelier-cuisine : Il s’agit de proposer à un petit groupe de personnes de se réunir périodiquement dans un local équipé d’un matériel de base pour préparer ensemble un repas. Cet outil simple est très adaptable et peut se décliner selon des modalités diverses en fonction du contexte. La taille du groupe est variable : de quatre à douze participants. La périodicité peut aller d’une fois par semaine à une fois par mois. Pour l’équipement, il faut compter au moins une cuisinière à gaz ou électrique pour quatre participants. L’animation peut être assurée par une personne bénévole ou par un professionnel : conseillère en économie sociale et familiale, cuisinier etc.


Un outil pertinent : Lorsqu’ils sont bien utilisés, ces ateliers cuisine peuvent avoir des effets très positifs sur l’alimentation des ménages en difficulté sociale. Ce sont des lieux où les participants qui n’ont pas, ou qui n’ont plus, la maîtrise des savoir-faire alimentaires de base peuvent apprendre à mieux savoir se nourrir. Par « savoir se nourrir » nous n’entendons pas la mise en conformité des pratiques des « pauvres » à des modèles diététiques. Il ne s’agit pas ici de prescrire des normes de comportement « sain » mais plutôt de favoriser l’acquisition, la réactivation ou la consolidation de savoir-faire permettant de se procurer des nourritures et de les préparer de manière la plus autonome possible sans compromettre sa santé et celle de ses proches. La participation à un petit groupe permet de dédramatiser le sentiment d’infériorité qui accompagne souvent la perte des savoir-faire de la vie quotidienne. Les relations d’imitation, d’émulation et de partage d’expérience qui s’établissent entre les participants favorisent la réactivation ou même l’apprentissage de savoir-faire pratiques. Mieux que la transmission d’informations théoriques, le caractère chaleureux des relations favorise aussi la renaissance du désir de mieux manger et du plaisir de cuisiner ; désir et plaisir sans lesquels il est vain d’espérer faire évoluer les comportements alimentaires des publics les plus démunis.

Un outil fréquemment sous-utilisé.
Malheureusement on constate sur le terrain que les ateliers cuisine sont souvent sous-utilisés, voire mal utilisés, et cela pour plusieurs raisons : La plupart du temps les animateurs utilisent ces ateliers comme un prétexte pour créer du lien social et de la reconnaissance interculturelle – ce qui est sans doute fort utile – mais on reste dans une logique de l’animation culturelle qui est plus centrée sur le « être ensemble » que sur la consolidation de l’autonomie pratique des personnes. Par conséquent très peu d’animateurs se soucient d’utiliser ces ateliers pour développer la capacité des ménages en difficulté sociale à se nourrir économiquement, sainement et de manière autonome. Ces animateurs négligent ou relèguent au second plan l’apprentissage des savoir-acheter et des savoir-préparer de base. D’autres traitent ces deux aspects mais de manière superficielle, dans des proportions variables.
Par ailleurs on observe que les opérateurs (centres sociaux, associations caritatives, épiceries sociales etc.) ne touchent pas divers publics isolés et désocialisés. Bien souvent ils travaillent de manière isolée avec leur public habituel, sans se demander et sans demander aux autres acteurs locaux s’il ne faudrait pas toucher aussi d’autres publics. On constate que très peu d’animateurs d’ateliers cuisine tirent partie de la proximité d’espaces se prêtant à la culture de légumes. Plus généralement, on observe que très souvent les opérateurs restent dans le flou quant aux publics qu’ils visent et quant aux objectifs qu’ils poursuivent et lorsqu’ils déclarent poursuivre plusieurs objectifs, ils ont du mal à les hiérarchiser.

Besoins de financement :

voirpage matériel pour la liste des ustensiles à éventuellement acquérir


interventions de chefs, cuisiniers, restaurants associatifs et ressources animateurs locaux
budget communication
budget organisation : mise en réseau des acteurs locaux
organisation d'événements festifs autour de la cuisine

Partenaires possibles

Darwin ?

Financement atelier animation : 12 matinées par an

Organisation des ateliers

atelier de quartier : 8 participants, 1 intervenant extérieur, 4 bénévoles Gourmandignes

inscription obligatoire

frais d'inscription : 5€

participation au repas : 10€

défi : cuisiner pour 25/30 personnes avec des produits de l'AMAP pour un budget de xxx euros soit 10€/repas par personne

rendez-vous fin d'après-midi : 18H

présentation des produits disponibles : producteurs, origine, prix

présentation des participants

propositions de recettes :

18h30-20h : préparation du repas

20h-22H : repas convivial et éventuellement animation musicale

produits disponibles :

légumes de saison

quantité : 17€ = 5 personnes soit 85€ de légumes

volaille : 10€/kilo

boeuf : 17€/kilo

veau : 19€/kilo

sel

miel

poisson : 10€/kilo

porc : 12€/kilo

fruits : de septembre à décembre

Recettes

Au fur et à mesure les recettes sont documentées sur les compte-rendu des ateliers. Un site multibao sera monté ensuite pour formaliser et partager l'écriture des recettes

page compte-rendu